Fjords et glaciers du Spitzberg

Quelque part dans le Haut-Arctique, entre les 76^e et 80^e degrés de latitude Nord, le Spitzberg ou « montagnes pointues » vous ouvre ses portes pour sept jours de voyage inoubliable à l’affût de la vie sauvage.

Depuis Longyearbyen, où les habitations de bois colorées parsèment le paysage d’une présence humaine qui sera certainement la dernière que vous constaterez, vous levez l’ancre.

La mer défile, les montagnes striées de blanc, qui ont donné leur nom à la région, surgissent d’une eau à la teinte profonde. La lumière polaire se conjugue à la météo changeante de l’Arctique, grand ciel bleu, horizon constellé de nuages, brume enveloppante effaçant la frontière entre terre et mer : toutes ces variations offrent de nouvelles nuances à un décor magique et presque irréel.

Le navire est escorté par les fulmars boréaux. Les premières glaces apparaissent, encore discrètes, elles semblent danser autour de vous. Au fond d’un fjord, vous vous trouvez devant un immense glacier. Les mouettes tridactyles se partagent un iceberg, les sternes arctiques survolent la zone. À bord du navire ou d’un zodiac, vous admirez la puissance de la nature tout en prenant conscience de sa fragilité. La musique du dégel a entamé sa douce mélodie : craquements, mugissements, murmures et pétillements défient le silence du désert polaire.

À terre, vous posez le pied sur un sol malléable, la moraine. Seuls des mousses, des lichens et quelques rares fleurs ont réussi à s’adapter pour s’y implanter et former la toundra. Sur ces terres inhospitalières, les rennes du Svalbard et les renards polaires cohabitent avec les morses, étendus sur la plage. Il semble loin le temps où les Pomors, dont on perçoit encore les traces, venaient les chasser.

Ici, le seigneur de l’Arctique, l’ours polaire, n’est jamais très loin. La quête et l’affût sont des aspects essentiels de cette croisière. À bord, l’équipe de naturalistes scrute l’horizon pour vous offrir le spectacle merveilleux de la vie sauvage et en particulier celui de l’ours blanc. L’insaisissable faune de la région défend ses mystères et le caractère incertain de la rencontre lui confère son indicible magie.