JOUR 1 : Santiago
Votre voyage débute à Santiago, la capitale du Chili. Une métropole vibrante et cosmopolite connue pour son riche patrimoine culturel, sa passion pour la gastronomie et son architecture éclectique mêlant style colonial et moderne. La ville, souvent surnommée "le Santiago de l'Amérique du Sud," est animée par ses nombreux quartiers distincts comme Bellavista, célèbre pour ses maisons colorées et ses spectacles de rue, ou Providencia, réputé pour ses cafés branchés et ses parcs verdoyants. Santiago est aussi un centre artistique et littéraire, avec de nombreux musées, théâtres, et librairies emblématiques.
JOUR 2 : Santiago / Punta Arenas
En matinée, transfert vers l'aéroport de Santiago pour notre vol intérieur vers Punta Arenas (environ 3h30)
Depuis le hublot de l’avion, l’évidence s’impose. En changeant d’hémisphère, nous changeons de perspective.
Envol vers le sud, le long de la Cordillières des Andes et ses montagnes grandioses, puis Punta Arenas apparait. C'est la capitale de la région de Magallanes et de l'Antarctique chilien, nichée dans la péninsule de Brunswick. Avant l'ouverture du canal de Panama en 1914, ce port était un passage stratégique pour la navigation entre les océans Atlantique et Pacifique, permettant aux navires d'éviter le périlleux passage du cap Horn.
Exploris One vous attend, amarré au pied de la ville . Son commandant et son équipage nous accueillent à bord pour une première nuit aux Antipodes. Dès ce soir, nous prenons la direction des îles Malouines, via le célèbre Détroit de Magellan.
JOUR 3 : En mer
Cap sur les Malouines.
Cette journée de mer tombe à pic pour faire connaissance avec le navire et notre équipe d’expédition. Les naturalistes nous présentent ce premier archipel du voyage, Falkland pour les Britanniques qui le regagnèrent lors de la guerre de 1982, Malvinas pour les Argentins qui n’ont pas renoncé à le récupérer un jour. Géopolitique et vie sauvage vont de pair en ce jour inaugural de votre croisière, pour l’enrichissement de tous.
JOUR 4 : Les Malouines
Cette « île nouvelle » l’est encore relativement puisqu’elle ne fut abordée qu’à la fin du XVIIIe siècle. Sa façade ouest, aux falaises coupées par de profondes failles, n’est pas accessible par la mer, mais par l’autre côte et par un chemin intérieur entre de hautes herbes.
C’est l’itinéraire de notre débarquement. Du haut du précipice, la mer rugit vers nous des geysers d’embruns. Une double colonie d’oiseaux niche entre herbes et rochers : albatros à sourcils noirs et gorfous sauteurs. Pas de plus grand contraste qu’entre les premiers, racés, élégants, aux yeux comme délicatement maquillés ; et les seconds, râblés, têtus, agitant à chaque saut le toupet de plumes jaunes hérissant leur tête. Le va-et-vient de ces « Don Quichotte et Sancho Pansa de l’Océan austral » déclenche immanquablement les rires et peut fasciner des heures durant.
JOUR 5 : Les Malouines
Cette île est renommée pour ses colonies de manchots papous, de gorfous sauteurs et de manchots de Magellan, offrant un spectacle naturel fascinant avant de vous plonger dans l'immensité de l'océan. Durant le voyage, les vastes eaux se transforment en un théâtre maritime avec des albatros planant au-dessus des vagues. En quittant ces terres isolées, chaque jour en mer est une immersion dans le calme infini de l'Atlantique, jusqu'à l'arrivée à votre prochaine escale.
JOUR 6 : En mer
Durant cette parenthèse océanique, nous parcourons plus de 1 500 km (837 milles marins) et découvrons l’immensité vertigineuse de l’Océan austral.
Notre traversée pourrait être animée par la rencontre de grands cétacés que nous serions invités à venir observer sur les ponts. Il est évidemment aussi question des navigateurs d’autrefois et de leurs audacieuses équipées. Parmi ces « hommes de fer sur des bateaux de bois », Ernest Shackleton est une icône. La Géorgie du Sud était son but, elle est le nôtre à présent. Pour gagner sa côte nord, la seule propice à nos débarquements, nous la contournons. Certains de ses reliefs peuvent donc être déjà visibles sur l’horizon. Ouvrons l’œil !
JOUR 8 : Géorgie du Sud
Port très encaissé cerné par deux glaciers, Fortuna Bay fut l’une des dernières étapes de l’épopée Shackleton. Se distingue au fond de la baie, le glacier du Roi sur l’arête duquel il marcha vers son salut. Au pied de la montagne, se déploie une vaste plaine alternant ruisseaux, bouquets d’herbes et graviers. Les éléphants de mer et les otaries à fourrure que nous y rencontrons sont emblématiques des archipels austraux. Autant les premiers sont relativement pacifiques… et odorants, autant les secondes sont agressives. Nos naturalistes nous ayant appris les bons comportements pour observer la faune sans la déranger, cette escale est à la hauteur de nos attentes photographiques. Au milieu de ces mammifères, quelques manchots royaux annoncent notre prochaine étape.
JOUR 9 : Géorgie du Sud
Si la Géorgie du Sud est la terre des manchots royaux, alors Saint Andrews Bay en est le parlement! Ce site abrite la plus grande colonie de l’espèce sur l’île et la seconde au monde. Et puisque l’on parle de monde, s’ébattent ici des dizaines de milliers d’individus. Chaque parent, après s’être nourri en mer, appelle son petit pour le retrouver dans la masse. Et nous constatons qu’il y parvient sans peine dans un hypnotisant concert de cris gutturaux. Nous assistons sans filtre à l’activité d’une société animalière parfaitement organisée, l’enjeu pour chaque couple étant de mener son jeune à maturité. Et quel jeune ! Une boule de plumes marron assez pataude, que quelques mois transforment en élégant oiseau à l’impeccable « smoking ».
JOUR 10 : Géorgie du Sud
Capitale australe de la chasse à la baleine et station où l’on transformait les animaux en graisse, Grytviken permet de comprendre cette activité, prestigieuse autrefois, décriée de nos jours. Les conditions de travail s’incarnent dans les vestiges des anciens fours – beau contraste de tons rouille sur le vert du tussock alentour. L’arrêt au cimetière local émeut. Là repose l’explorateur Shackleton, sa stèle funéraire gravée d’une étoile. Il faut parfois, pour pouvoir s’y recueillir, en écarter quelques otaries à fourrure, peu au fait des traditions funéraires humaines. Ce passé voisine avec l’actif établissement britannique installé à King Edward Point. Là, on assure des recherches en mer ainsi que la gouvernance de ce territoire ultramarin du Royaume-Uni.
JOUR 12 : En mer
Exploris One plonge vers l’Antarctique. Au-delà du soixantième parallèle, il n’est pas rare de croiser la route d’icebergs tabulaires, au sommet parfaitement plat, échappés de plateformes glaciaires de la mer de Weddell. Observations en extérieur et conférences dans l’auditorium nous familiarisent et avec l’équipe d’expédition et avec le monde des glaces. Nous en apprenons chaque jour un peu plus sur ces mastodontes ou sur les trésors biologiques que recèle la banquise, apparemment si peu hospitalière à la vie. Nous abordons le Grand Continent blanc en glaciologues initiés.
JOUR 13 : Navigation en Péninsule Antarctique
À l’horizon, un imposant relief brun aux reflets roux : voici Brown Bluff, littéralement « la falaise marron ». À l’entrée de la mer de Weddell, le rivage se laisse approcher dans un dédale de glace. Et quel rivage ! Le continent antarctique lui-même, foulé par des humains pour la première fois il y a deux cents ans seulement. À nous de ressentir l’émotion des pionniers. Le site nous permet de découvrir une autre espèce d’oiseaux : le manchot Adélie. Rencontre encore plus précieuse car incertaine, le rare pétrel des neiges niche dans l’escarpement. Notre cabotage se poursuit dans le détroit de l’Antarctic, nom d’un navire dont les historiens du bord nous content l’expédition échevelée. Nous ne sommes pas à l’abri d’une croisière en zodiac impromptue pour voir de plus près la glace du pôle, venue jusqu’à nous.
JOUR 14 : Navigation en Péninsule Antarctique
Le détroit de Gerlache offre de nombreuses occasions de débarquement ou de balades en zodiac. L’inattendu marque donc cette journée, car à l’aventure seule, nous sommes tenus. Allons-nous découvrir la gamme des bleus du glacier de Neko Harbour ? Ou observer les sternes ayant investi une vieille épave norvégienne dans Wilhelmina Bay ? Et si nous empruntions le chenal Neumayer pour aller saluer les chercheurs britanniques de la base de Port Lockroy ? Le chef d’expédition et le commandant choisissent les meilleurs sites d’exploration pour une expérience mémorable.
Tout en gardant en tête de rester modeste face au gigantisme de la nature. Seuls les impératifs de Leurs Majestés la Glace et le Climat font foi. Nous sommes leurs zélés sujets.
JOUR 15 : Navigation en Péninsule Antarctique
Paradise Bay est… le paradis pour une balade en zodiac. La mer y est souvent couverte de banquise disloquée par le retour de l’été austral : grâce à nos naturalistes initiateurs, nous savons lire dans cette géométrie glacée. À Neko Harbour, nous écoutons alternativement les craquements d’un impressionnant glacier et les glapissements des manchots papous construisant leur nid. Leur façon d’âprement se disputer chaque caillou nous donne une sacrée contre-leçon de savoir-vivre… En bord de plage, un phoque de Weddell – ventre replet et museau rond de chat – digère sans se soucier de notre présence. Le jour se clôt sur l’émouvante impression d’avoir pu intimement dialoguer avec la nature.
JOUR 16 : Navigation en Péninsule Antarctique
Outre ses manchots à jugulaire et ses sites baleiniers, les Shetlands du Sud nous permettent de réviser nos connaissances volcanologiques. Deception Island est un ancien cône volcanique effondré, dont le gouffre a été envahi par la mer, Inoubliable est l’entrée d’Exploris One dans ce port abrité. Au large de l’île, des aiguilles de basalte sont des conduits volcaniques pétrifiés. Nous en retrouvons le type à Half Moon Island. Là, une longue plage en croissant de lune déploie un univers noir et blanc, où tranche la cabane orange d’une station argentine, ouverte certains étés. Sa couleur vive répond aux nuances des lichens couvrant les rochers et à la tâche vermillon au bec des goélands dominicains. Nous apprécions cette communion avec la vie sauvage, rendue possible par notre présence respectueuse en son sein.
JOUR 17 : En mer - Passage de Drake
JOUR 18 : En mer - Passage de Drake
Quinze jours au bout du monde ne laissent aucun voyageur inchangé. La proximité de la faune sauvage, sa confiance en notre bienveillance qui permet d’incomparables observations naturalistes, est notre expérience la plus marquante. Cette absence de crainte est une conséquence directe du traité de l’Antarctique, qui, depuis 1959, garantit aux oiseaux comme aux mammifères de l’Océan austral de ne plus être chassés. Tandis que nous voguons vers Ushuaïa, nos naturalistes, dans leurs ultimes interventions, rappellent l’importance des accords internationaux érigeant l’Antarctique en sanctuaire. C’est ce qui amène baleines, pétrels-tempête et albatros à accompagner, sereins, notre traversée de retour. Avoir accès à ce monde sauvage nous engage à en être désormais les ambassadeurs. Une conviction commune à tous les navigants d’Exploris One, forgée par deux semaines d’émerveillement partagé.
JOUR 19 : Ushuaïa
Débarquement en matinée.
Transfert vers l’aéroport pour votre vol intérieur vers Buenos Aires.