JOUR 1 : Oslo / Longyearbyen,
Départ d'Oslo sur vol regulier avec la compagnie Scandinavian à destination du Spitzberg (environ 3h00 de vol).
Arrivée à Longyearbyen, riche de plus de 2 000 habitants, la capitale du Spitzberg, à traduire par « ville de Longyear » (un industriel du charbon) et à prononcer – longg-yeur-buenn.
Accueil aéroport, arrêt photo à la Réserve mondiale de semences du Svalbard (Svalbard Global Seed Vault), puis vous visiterez le remarquable musée du Svalbard ou le musée des expéditions polaires avant de rejoindre le port de Longyearbyen.
Embarquement à bord d’Exploris One .
Longyearbyen offre une parfaite transition entre monde moderne et vie sauvage, tout comme votre navire, cocon douillet dont ponts et balcons réservent de beaux panoramas sur l’Isfjorden.
JOUR 2 : Détroit de Forland (Spitzberg)
Au Svalbard, sur 61 000 km², près de 40 000 km² sont classés parc naturel.
Voilà pourquoi la faune s’y épanouit si librement. Rencontrer l’ours polaire est l’attente de tout voyageur polaire.
Les terres du parc national sur Spitzberg Nord-Ouest sont de vastes espaces où passagers et équipage s’unissent dans le souhait d’un tel rendez-vous. Les ponts d’Exploris One sont désormais le domaine de guetteurs à jumelles ! Saurons-nous montrer patte assez blanche pour que le seigneur de l’Arctique daigne faire apparaître les siennes ? Nous balayons la mer et les rivages, car l’ours passe sans effort d’un monde à l’autre. Ces moments d’attente patiente sont notre meilleur atout, car, aux preuves de respect, la Nature répond bien souvent avec générosité.
JOUR 3 : Ny Ålesund (Spitzberg)
Si, au Spitzberg, la nature sauvage est reine, les hommes n’y sont pas absents. Les équipes de scientifiques sont des habitants nécessaires du Spitzberg. Leurs stations sont réparties dans l’archipel, aussi bien à l’Université du Svalbard que dans les instituts nationaux (norvégien, français, anglais) du village de Ny Ålesund.
L’Arctique étant reconnue comme « sentinelle du climat », les chercheurs y repèrent l’impact du réchauffement de la planète sur l’environnement polaire. Outre biologistes et glaciologues, y travaillent aussi des astrophysiciens, du fait du ciel sans pollution lumineuse durant la nuit polaire. Nous admirons leur passion qui les tient six mois dans une obscurité totale, à dix degrés du pôle mais à bien moins au thermomètre !
JOUR 4 : Glacier Lilliehöök (Spitzberg)
Presque au fond de chaque fjord nous attend un glacier différent de ses voisins. Au Spitzberg, ils sont en évolution constante.
Ainsi sur certains sites du Hornsund, des glaciers régressant n’atteignent même plus la mer et sont comme en suspens entre ciel et fjord. Leur récession nous frappe de toute son évidence lorsque nos naturalistes présentent en conférence des photos hier/à présent des mêmes vallées métamorphosées par le retrait de ces géants de glace.
Ailleurs, ils s’imposent encore dans le paysage, tel le Lillehöök de la baie de la Madeleine. Son front gigantesque – 7 km ! – est pourtant en sursis puisque, depuis 1906, il a perdu 40% de sa masse. Nous saisissons qu’au-delà d’être admiré, le Spitzberg a plus que jamais besoin d’être protégé
JOUR 5 : Texas Bar (Spitzberg)
Moment propice aux découvertes, l’été polaire attirait autrefois des navires aux intentions moins paisibles que celles d’Exploris One.
À Texas Bar ou en baie de Kvalvågen, de vieilles cabanes évoquent des siècles incléments pour la nature au Spitzberg. Les historiens de l’équipe d’expédition nous décrivent comment baleiniers et trappeurs, dès le XVIe siècle, décimèrent cétacés, morses et oiseaux, respectivement pour leur graisse, leur ivoire et leur duvet. Plus tard, le charbon attira bien des convoitises.
Les vestiges miniers de Longyearbyen en témoignent. Nous comprenons que l’appel ressenti pour le Grand Nord ne s’est pas toujours conjugué au mode « bienveillante curiosité ».
JOUR 6 : Glacier de Monaco (Spitzberg)
Et si nous nous aventurions plus loin que loin ? Pour quelques heures, Exploris One met le cap plus au nord. Objectif banquise !
Cette frontière de glace, si nous l’atteignons, compose un paysage captivant, presque immatériel dans sa lumière aveuglante. C’est l’habitat idéal de la grande faune. Un désert en fait plein de ressources : du plancton que viennent engouffrer les baleines, des phoques que viennent chasser les ours. Dans ce monde parcouru d’écharpes de brume laiteuse, nous réalisons que notre ami plantigrade affiche un poil plutôt… jaune, le tout sur une peau noire.
Ours blanc, vous disiez ? Nous nous réjouissons que sa palette permette de le distinguer de son environnement immaculé quand il surgit dans nos jumelles.
JOUR 7 : Détroit de l’Hinlopen (Spitzberg)
Circumnaviguer le Spitzberg offre un aperçu sur d’autres îles, Nordaustlandet, Barentsøya ou Edgeøya. D’étroits bras de mer les séparent, parfois encombrés de glace de mer, même en été.
C’est le cas du détroit de l’Hinlopen, entre Spitzberg et Nordaustlandet. S’y cachent des trésors : le béluga, célèbre baleine blanche, peut y nager en paix tandis que des oiseaux y nichent en colonies affolantes en taille… et en son : quel effet étourdissant doivent produire les 60 000 couples de guillemots de Brünnich d’Alkefjellet, la bien nommée « montagne aux pingouins » !
Les plages, sable sombre ou galets gris, ont aussi leurs usagers : troupeaux de morses empilés en tas odorants, ou rares mais ravissants renards polaires batifolant au milieu des bois flottés.
JOUR 8 : Boltodden (Spitzberg)
Certains jours révèlent en nous des passions insoupçonnées. La géologie en fait partie car nos experts savent la rendre accessible grâce à des approches bien choisies. Comment ne pas être fascinés par le récit de ces empreintes de dinosaure présentes à Boltodden ou Festningen ? Il y a soixante millions d’années, le Svalbard était donc un archipel tempéré où s’ébattaient ces gigantesques créatures.
Nous poursuivons notre plongée dans les temps géologiques avec la description de grès rouges de l’Isfjord, qui certifient que le Spitzberg eut autrefois des airs de désert africain. Positionné à d’autres latitudes, il vouait ses reliefs à un autre type de vie. Quel voyage dans la connaissance quand l’incroyable est non seulement vrai, mais absolument beau.
JOUR 9 : Hornsund (Spitzberg)
L’Arctique se dévoile vite à nos yeux comme un condensé de vie où le vivant complète son cycle de reproduction en seulement trois petits mois.
Comment fait-il ? Par exemple, en ne perdant pas d’énergie à trop croître : les arbres se contentent de 5 cm et cela suffit à leur renouvellement annuel. En écoutant nos naturalistes nommer les différentes plantes de la toundra – oxyria, cochléaria, luzule confuse, nous goûtons à la poésie de ce monde sauvage.
Quelle aventure aussi de venir y nicher pour plus de 160 espèces d’oiseaux en massives colonies ! Ainsi, au Bellsund, les falaises sont couvertes de nids de mergules nains… néanmoins capables de composer une colonie géante : 2 millions d’entre eux se retrouvent au Svalbard chaque été.
JOUR 10 : Bellsund (Spitzberg)
Au Spitzberg, la Nature sollicite constamment notre imagination, comme elle marqua les baleiniers qui désignaient les amers en fonction de leur allure. Une montagne ressemblait à une cloche (bell en anglais), voilà pourquoi nous contemplons aujourd’hui le Bellsund !
Un sommet aux flancs creusés évoquait une cathédrale gothique. Étant protestants, ils l’appelaient temple : le Tempelfjord était baptisé. Leurs trouvailles oscillaient entre grandeur et prosaïsme, rendant hommage à leurs rois par des terres dites Olav-V ou Prince-Charles, mais aussi à leur propre activité.
Un site concentrant toutes les étapes du traitement des cétacés était évidemment intronisé Smeerenburg, soit « ville de graisse ». Peut-on faire plus spitzberguement lyrique !
JOUR 11 : Longyearbyen (Spitzberg) / Oslo
Débarquement dans la matinée, et transfert vers l'aéroport de Longyearbyen pour votre vol regulier avec Scandinavian Airlines, en direction d'Oslo, en classe économique.
Arrivée à Oslo prévue en milieu de journée